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LE BARKHOR

Le barkhor est le cœur du vieux Lhassa. Il est constitué de centaines de petites boutiques disposées tout autour du Jokhang et forme une ceinture. Les petites ruelles tracent un circuit que les pèlerins parcourent par centaines tous les jours. Ce rituel est identique jour après jour. Certains pèlerins pratiquent la longue prostration sur le parcours: cela consiste à marcher trois pas puis joindre ses mains à plat au dessus de la tête ensuite s'allonger sur le sol toujours avec les mains jointes tout en posant le front sur le sol. Certains d'entre eux parcourent ainsi des milliers de kilomètres chaque année à travers le Tibet, de Golmud à Lhassa et de Lhassa au Kailash. Les pèlerins réalisant cette pratique ont le front marqué d'une pastille de peau sèche à force de le frotter sur le sol.

Les pèlerins font brûler de l'encens dans les fours à genévrier qui jalonnent le parcours et une épaisse fumée blanche s'échappe de ces derniers, enfumant les ruelles alentour. Une fois le nombre de kora suffisant effectué, les pèlerins se regroupent à l'intérieur d'une grande cour près du Jokhang pendant que certains d'entre eux continuent les prostrations devant l'entrée du temple.

L'accès à la cour se fait par une discrète porte accessible depuis le barkhor. Des centaines de pèlerins s'y reposent l'après-midi. L'atmosphère qui règne à cet endroit est extraordinaire, un lourd silence pesant remplit la cour, seul les murmures des prières des pèlerins provoquent un bourdonnement incessant. Immobiles les pèlerins ont tous à la main un moulin à prières qui tourne à vive allure en donnant vie à la salle.






Tout à coup une cloche sonne et tout s'active: c'est la cloche qui annonce l'heure de la distribution du thé au beurre. Des pèlerins se lèvent et se munissent de leur bouilloire puis vont faire la queue près du grand chaudron de thé fumant. Une fois leur bouilloire pleine, ils retournent à leur place pour remplir les tasses de leurs proches. Quel endroit fantastique !

Tôt le matin la douce lumière de l'aurore donne au barkhor une ambiance inhabituelle. Les pèlerins déjà en marche pour la kora défilent en flux continu au milieu de l'épaisse fumée qui se dégage des fours à genévrier. Le moulin à prières géant du Jokhang s'active doucement de temps en temps lorsque que la vitesse qui l'anime est suffisante, un tintement de cloche aiguë vient perturber le sourd brouhaha des prières des pèlerins

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