Retour au menu principal |
|
Gyantse |
Perchée à 4000 m d'altitude, Gyantse est une
petite ville qui a pu conserver les traditions architecturales et
la culture tibétaine. Elle fut aussi en outre le lieu
d'expression artistique et religieuse cosmopolite à la source
d'un réel style tibétain exporté plus tard vers l'étranger.
Pour accéder à Gyantse depuis Lhassa, il est normalement
nécessaire de disposer d'un permis, cependant la clémence des
autorités chinoises lève souvent cette obligation. Il est alors
possible d'emprunter les bus de pèlerins qui partent du Barkhor
pour se rendre à Gyantse directement en passant par deux hauts
cols: le Kamba La et le Karo La. Sa situation sur la Friendship Highway qui va de Lhassa a Katmandu lui a permis de développer son économie grâce à la forte fréquentation de cet axe de communication majeur. La situation s'est fortement dégradée au moment de la révolution culturelle pendant laquelle la frontière avec le Népal fut fermée. Détruite en 1954 suite à une inondation, elle fut reconstruite et occupe toujours la position de troisième ville du Tibet. Vous trouverez donc sans difficultés restaurants et hôtels à très bon marché et d'une qualité très convenable. |
La partie nord de la ville est la partie qui
reflète le mieux l'âme de Gyantse, les maisons traditionnelles
forment des petites ruelles pleines de charme. Le habitants sont
particulièrement accueillants. Les enfants en uniforme d'écolier
vous accostent en vous demandant des crayons, pendant que d'autres
quittent l'école des outils à la main pour participer au
nettoyage des rues de leur ville. Certains profitent des derniers
rayons de soleil assis sur les marches devant l'entrée de leur
maison faisant leurs devoirs ou chahutant entre eux.
Les parents eux aussi profitent de la chaleur du soleil qui
laissera bientôt place à la fraîcheur de la nuit, certains vont
en famille au Pelkor Chode pour prier. D'autres installés sur les
trottoirs devant leur maison passent le temps et se remettent
d'une longue journée de travail. Les femmes font salon jouant aux
cartes, alors que les hommes organisent une partie de jeux de dés
qu'ils jettent à l'aide d'une sorte de coupe en poussant des cris
comme pour influencer le sort. Une fois les dés jetés, ils
déplacent des petits bouts de bois, des pièces et des coquillage
autour du tapis de jeux en cuir. Le chang coule à flot. Dans la partie plus moderne de la ville, les cybercafés ont déjà fait leur apparition et il n'est pas rare de voir les jeunes chinois s'y réunir pour s'amuser avec le dernier jeu en réseau à la mode.
|
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
![]() Le cinquième niveau n'a que 4 chapelles toutes de la même taille, c'est le bumpa ou cloche du chörten, la partie cylindrique. Le sixième et septième niveaux forment un cube. Enfin au huitième étage une chapelle munie d'une terrasse à ciel ouvert couronne le tout. L'extérieur des septième et huitième niveaux est limité par une ombrelle. L'entrée principale s'ouvre au sud, comme celle du Palkor chode. Le Kumbum se visite en circumambulant de chapelle en chapelle dans le sens des aiguilles d'une montre vous vous en doutez. ![]() |
Le Kumbum est un Shörten monumental dont l'architecture
caractéristique est typique du Tibet. Il est composé de plusieurs
niveaux dans lesquels sont aménagés des chapelles, de plus en plus
petites, reliées entre elles par un corridor. Le nom Kumbum signifiant "cent mille images" a pour origine la myriade d'images religieuses qui tapissent les murs des dizaines de chapelles à l'intérieur. Le Kumbum de Gyantse est certainement le plus important des chörtens de ce type encore en état au Tibet; ceux de Jonang, Riwoché, Gyang et Jampaling étant moins prestigieux et moins bien conservés. Seul celui de Chung Riwoche est susceptible de rivaliser de beauté. Les 4 premiers niveaux du Kumbum comptent 64 chapelles (respectivement 20, 16, 20 et 12). La taille des chapelles se réduit au fur et à mesure que l'on avance et que l'on monte dans les niveaux. ![]() ![]() |
![]() |
Le Palkhor Chode, grand temple de Gyantse fut construit
entre 1418 et 1425. C'est un bâtiment imposant et sobre dont les mur
extérieurs sont peints de la traditionnelle couleur ocre rouge. Il
abrite de nombreuses peintures de la période la plus prolifique de
l'art tibétain.![]() |
La forteresse de Gyantse (Gyantse Dzong) fut construite aux environs de 1318-1370 sur un piton rocheux surplombant Gyantsé. L'édifice initiale a subi de multiples transformations et aucune partie de la construction originale n'existe encore de nos jours. Du sommet du château on bénéficie d'une vue panoramique magnifique sur la plaine de Gyantsé. |
Ne manquez pas de visiter la fabrique de tapis, qui
s'organise en divers ateliers où chaque ouvrier est spécialisé dans
une opération particulière (cardage, filage, tissage). L'exploitation
et la transformation de la laine de yacks est un maillon de l'économie
locale et est une source de revenus pour de nombreuses familles. Les jeunes enfants des ouvrières qui ne sont pas en âge d'aller à l'école viennent à l'usine avec leurs parents. ![]() ![]() |
![]() ![]() ![]() ![]() |