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 LHASSA 

Lhassa est perchée à près de 3700m d'altitude et peuplée de 120 000 habitants. Elle est la capitale de la région autonome chinoise du Xizang (le TAR Tibet Autonomous Region). Mais surtout, elle est la capitale du TIBET.
Lhassa jouit d'un climat clément comparé au reste du pays; les températures y sont agréables en été et les précipitations globalement peu importantes atteignant un maximum en juillet août, période de la mousson en Inde. L'humidité ambiante très faible et les courants d'air quasi permanents rendent l'air difficile à respirer.
Certains sites archéologiques ont montré une activité humaine ancienne de plusieurs millénaires. Lhassa est devenue la capitale du Tibet à la fin du Vième siècle; dès lors la ville s'est rapidement développée et de nombreux édifices sont venus enrichir le patrimoine de la ville ( Jokhang, Ramoche ou encore le Potala).

Lhassa est accessible par avion depuis l'aéroport de Gonggar à 100km au sud de la ville (plusieurs vols réguliers en provenance et à destination de Beijing, Chengdu et Katmandou). Depuis 2006, on peut également accéder à Lhassa grâce à la voie ferrée la plus haute du monde Golmud Lhassa.
La mise en activité de cette ligne ferroviaire a en très peu de temps accélérer le développement économique de la ville et ce sont quelque 1.1 million de touristes (essentiellement chinois à 90%) qui ont visité le Tibet au cours des six premiers mois de l'année 2007.
Lhassa est la cité sacrée du Tibet, elle est restée longtemps interdite aux étrangers et la première occidentale à pénétrer dans ce sanctuaire fut Alexandra David-Neel.
Lieu de culte depuis le VIIième siècle (date de la construction du Jokhang), Lhassa est également le siège du pouvoir politique (installé dans le Potala, résidence des Dalaï-lamas) mais aussi le centre économique du pays.

 

1. Le quartier du vieux Lhassa

 

Lhassa à l'image de ses habitants est une ville formidable, c'est à elle seule une machine à voyager dans le temps, du Moyen-age au futur. Cette ville haute en couleur vous surprendra à chaque coin de rue et détour de ruelle. Les rares quartiers du vieux Lhassa encore intacts aujourd'hui et localisés autour du Jokhang sont un enchevêtrement de ruelles étroites où le mode de vie traditionnel tibétain est encore quasi intact. Les maisons abritent au rez-de-chaussée de petits commerces de nourriture à emporter, de fruits et légumes frais et encore de biens de consommation courante. Au-dessus se trouvent les appartements. Les blocs de maison forment une cour intérieure à laquelle on accède par un porche. Chaque cour est un lieu de vie en communauté ; en y pénétrant il est facile de faire un pas de plus dans l'intimité des Tibétains. Le plus souvent on trouve dans cette cour un point d'eau où les habitants du quartier viennent chercher l'eau nécessaire à leurs besoins quotidiens (thé toilette cuisine).

L'une de ces cours les plus surprenantes est sans doute celle qui se trouve tout près du Jokhang sur le barkhor. Les pèlerins viennent s'y reposer l'après-midi ; je ne vous en dis pas plus sur son emplacement mais ce lieu est magique. Passer le temps qu'il faut pour le trouver, vous serez récompensé.
  

Dans les rues très animées se mêlent vie privée et professionnelle. Les magasins, entreprises familiales pour la plupart sont souvent la seule source de revenus d'une famille et tout le monde participe à son fonctionnement. Les enfants souvent revêtus de leur tenue d'écolier jouent dans la rue et achètent des bonbons comme les enfants de nombreux pays. Dans la fumée des fours à genévrier se mêlent les odeurs de cuisine, encens et épices, sur fond de chanson du Patrick Bruel local dont les paroles racontent l'histoire du Tibet.

 

2. Le quartier chinois

Les quartiers chinois quant à eux sont des plus modernes, les rues larges sont bordées des grands magasins arborant les enseignes de marques mondialement connues que la jeunesse chinoise fréquente sans retenue. Les constructions y sont d'une géométrie rigoureuse reflétant la rigidité du régime.
 


Cette architecture moderne a envahi la majeure partie de la ville. Au nord du Potala la ville chinoise s'étend sur des kilomètres. L'atmosphère des lieux s'en trouve fondamentalement modifiée, nous sommes bel et bien en Chine et les traditionnelles habitations tibétaines se font de plus en plus rares.

  

Les bâtiments gouvernementaux (hôpitaux, hôtels, casernes, banques) sont nombreux, à la grandeur de la Chine, gigantesques et sont autant de cicatrices dans l'âme de Lhassa.

 

La ville est sous haute surveillance, en plus des policiers en civil qui se promènent dans les rues, il n'est pas rare de trouver des hommes en uniforme à chaque croisement et si vous n'en trouvez pas, alors levez les yeux : il y a fort à parier qu'une demi-sphère noire vous observe discrètement. La forte concentration de forces de l'ordre à Lhassa a pour conséquences le développement de la prostitution. Cette dernière, interdite mais tolérée, se dissimule derrière des commerces comme les salons de coiffure. Les jeunes Tibétaines et Chinoises, surnommées les tricoteuses attendent leurs clients (principalement les militaires chinois) à côté de leurs aînés marchant le long du lingkhor. Lhassa est la ville au monde qui compte la plus forte concentration de prostituées soit 3% de la population répartie en un millier d'établissements.

 

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