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Le lac de Manasarovar


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Le lac de Manasarovar (4588m) est l'un des lacs sacrés du Tibet auquel on prête des pouvoirs spirituels. Les pèlerins à destination du Kailash s'y arrêtent en venant de Lhassa pour s'y purifier dans les eaux glacées. Ceux qui effectuent la circumambulation le long des berges acquièrent des mérites religieux. Le lac est sacré et il est interdit d'y pêcher. Les poissons du lac sont des portes-bonheur que les Tibétains font sécher et offrent en signe de reconnaissance. L'eau du lac elle aussi s'offre en petite bouteille du fait de ses vertus purificatrices. Le tour du lac est un pèlerinage de 4 jours environ qui permet la visite de 8 monastères. Les pèlerins qui font le tour complet du lac sont rares. La majeure partie d'entre eux se contentent de faire quelques offrandes, boire un peu d'eau et s'asperger le visage avec.
Manasarovar est le nom indien du lac, il s'étend au pied du Kailash parce que formé dans l'esprit de dieu. Les Tibétains le connaissent sous le nom de Mapham Tso et qui signifie "le lac que l'on peut conquérir". Il est le lac le plus célèbre du Tibet quel que soit l'appellation employé. Si s'y laver assure au croyant le paradis de Brahma, boire son eau lui garantit les cieux de Shiva ainsi que la libération des péchés de cent naissances.


Selon une légende, les eaux du lac Raksas Tal étaient toxiques jusqu'à ce qu'un poisson creuse un canal (la Ganga Chu) reliant ainsi les deux lacs. Les eaux du lac Manasarovar purifièrent celles du Raksas Tal. Le niveau d'eau dans le canal annonce des présages. Un niveau faible annonce de mauvais événement alors que des hautes eaux sont de bonnes augures. Au cours du siècle dernier le canal bouché par le sel ne laissa pas couler d'eau durant de nombreuses années à tel point que l'existence de ce canal fut mise en doute. L'eau s'est remise à couler depuis et les Tibétains l'associent à la réapparition de la pratique de la religion au Tibet.

Le Lac Raksas Tal (Langak Tso en tibétain) situé à gauche du lac de Manasarovar s'appelle ainsi à cause des démons cannibales de la mythologie hindoue qui rôderaient dans ses eaux. C'est pourquoi il représente les forces malveillantes et les pèlerins le fuient. Contrairement à son voisin plus spirituel dont les berges comptent plusieurs monastères, seulement un seul monastère est construit sur celles du lac Raksas Tal.

L'accès au lac Manasarovar se fait depuis Darkhan par une piste en terre jusqu'au village de Barga ou la route se sépare, prendre la branche de gauche qui monte sur un petit col à travers des prairies, puis redescend en direction de la berge du lac en passant à coté du monastère de Chiu ("oiseau") qui surplombe le lac Manasarovar d'un côté et la Ganga Chu de l'autre.

Ce monastère est un des points de départ classique de la khora (avec celui de Hor Qu).Construit sur un cône rocheux le monastère est accessible depuis la route qui vient de Barga ou par un petit sentier à l'opposé de la route qui monte depuis la Ganga Chu. Il est une annexe de Drira Phuk Gompa situé prés du Kailash. La chapelle principale ne mesure que 8 mètres sur 10.

Détruits pendant la révolution culturelle les 8 monastères du tour du lac furent reconstruits récemment. Certains comme celui de Chiu sont occupés par des moines mais d'autres sont de simples refuges où les pèlerins qui circumambulent autour du lac se recueillent. La khora peut être réalisée en toute saison, aussi bien en hiver sur le lac gelé qu'en été. Malgré tout il faudra envisager la traversée de nombreux cours d'eau descendant des hautes chaînes de montagnes qui entoure le lac au sud (chaîne de Gurla dont le point culminant le Shishapangma dépasse les 8000m). Le niveau d'eau dans les cours d'eau dépend de la saison. La plus importante des rivières à traverser est la Ganga Chu qui fait plus de 30m de large.

En contrebas du monastère, se trouve la Tseti Guesthouse à quelques centaines de mètres du bord du lac.

Thirtapuri est une petit village installé au bord du Ganga Chu ou vous trouverez un petit établissement vous permettant de prendre un bain dans les sources d'eau chaude qui jaillissent du sol. Le bâtiment est divisé en deux parties, l'une réservée aux Tibétains et l'autre aux étrangers. L'entrée des bains vous coûtera 10 yuans. La précarité des lieux vous paraîtra un luxe après avoir passé 3 jours dans un 4x4 poussiéreux.




Près du monastère, sont édifiés des chörtens, quelques moulins à prière et un des plus beau mur de mani que le Tibet m'aie permis de voir.

Les pierres sculptées sur place par une habitante sont aussitôt mises en vente, puis placées sur le mur. Les pierres proviennent certainement des eaux ferrugineuses de la toute proche Ganga Chu, ce qui leur confère une couleur rouille. Une fois gravés les caractères en surimpression contrastent avec la partie de la pierre qui n'a pas été exposée aux oxydes de fer.

On trouve également non loin de là des crânes de yaks sur le front desquels on a gravé des prières. Les nombreux crânes ainsi gravés sont entassés.

D'autres pierres feuilletées (genre ardoise) sont gravées de figures religieuses circulaires.

Au pied des moulins à prière, un enfant moule des petites figurines avec un mélange de terre et de grain de riz que les pèlerins achètent pour ensuite donner en offrande.



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